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Cérémonie du 8 mai 2017

à Saint-Sulniac

                                    Discours du président de la FOB à l'occasion de la cérémonie

de commémoration du 8 mai 1945

En ce jour, nous célébrons la Victoire des Alliés sur l’Allemagne.

Qui dit victoire pense joie et bonheur, mais où en était la France après 6 années de guerre et 4 années d’occupation ennemie ?

La France était un pays qui déplorait plus de 600 000 morts :

 - Tués sur les champs de bataille, dans les airs et sur mer

 - Fusillés aux poteaux d’exécution

 - Décimés dans les camps de concentration ou d’extermination

 - Ecrasés sous les bombardements ennemis ou alliés

C’était un pays ravagé dont les destructions représentaient deux fois celles constatées à l’issue de la Grande Guerre.

Mais la grandeur d’un pays ne vient pas seulement de sa puissance matérielle, elle découle plus encore de son rayonnement spirituel. Rayonnement incarné par le Général de Gaulle de 1944 à 1946 puis de 1958 à 1969 et jamais égalé depuis lors.

Ainsi, Charles de Gaulle reprenant quelques vers d’Edmond Rostand peut-il déclamer :

 

 « Je ne veux voir que la Victoire

    Ne me demandez pas après

    Après, je veux bien la nuit noire

    Et le soleil sous les cyprès »

La victoire est célébrée mais rien n’est fini aujourd’hui encore !

Il y a un enseignement à retirer de cette guerre et de l’occupation.

Nous sommes un pays qui passe sa vie à traverser des épreuves et à en tirer de temps en temps des leçons sans que toujours malheureusement ces leçons suffisent à prévenir les drames suivants.

Ainsi, aujourd’hui, nous nous trouvons confrontés à quatre types de menaces majeures :

  - Une guerre d’usure à l’extérieur de nos frontières

  - Un terrorisme fanatique dont le risque croit au fur et à mesure que les combattants djihadistes reviennent en France de façon disséminée sur tout le territoire.

  - La multiplication de zones de non-droit gouvernées par des hors la loi qui forment le terreau favorable à l’action de potentiels terroristes.

  - Enfin, la repentance érigée en principe d’Etat par ceux-là mêmes qui ne sont ni juges ni historiens sapent le moral des Armées, culpabilisent ceux qui ont servi notre pays et portent atteinte à la dignité de la France.

Dès lors, chaque génération doit garder à l’esprit la nécessité de rester prête à défendre les idéaux de notre patrie. Nous devons demeurer résolus à prévenir tout autant la guerre que la servitude. La jeune génération française qui se bat pour préserver la paix sur presque tous les continents et mers du globe a droit à notre reconnaissance et à notre affection.

 

En ce jour d’hommage à nos Anciens de la II° guerre mondiale, associons à cet hommage nos 15 000 soldats hommes et femmes des Armées de Terre, de l’Air , de la Marine , de la Gendarmerie, des Services communs qui servent en Opex. Leur combat est juste et sera permanent, car comme l’écrivait André Maginot :

«  Ce ne sont pas toujours les Armées qui causent les guerres

    Ce sont les hommes et leurs passions, leurs vanités,

    Leurs rivalités sans intérêt, Leur fanatisme aveugle.

   Ce qu’il faudrait désarmer c’est la nature humaine ! »

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